Membre du groupe de travail mis en place début 2021 par le gouvernement pour évaluer l’impact de la crise sur les finances des collectivités, j’ai demandé à plusieurs reprises que les dispositions mises en place par l’Etat pour compenser les pertes de recettes des collectivités prennent en compte les pertes de recettes des services gérés en régie.
Le ministre a entendu notre demande et des dispositions ont enfin été adoptées dans l’article 10 du PLFR. Deux cas se présentent.
>> Si la collectivité (commune, intercommunalité, syndicat mixte...) a créé un SPIC (Service Public Industriel et Commercial) pour gérer son service et si elle a connu, du fait de l’épidémie, une diminution de ses recettes réelles de fonctionnement et de son épargne brute, elle pourra être compensée par l’Etat à hauteur de la différence entre son épargne brute 2019 et son épargne brute 2020 (budget annexe). La compensation ne s’appliquera pas si en 2019, les dépenses réelles de fonctionnement du service étaient supérieures de 50% au moins à ses recettes réelles de fonctionnement.
>> Si la collectivité n’a pas créé de SPIC pour gérer son service en régie, une compensation pourra s’appliquer mais selon des modalités différentes.
La compensation sera possible si on constate, d’une part une perte d’épargne brute du budget principal supérieure à 6,5% par rapport à 2019 et d’autre part une perte des recettes tarifaires au titre du service géré en régie, avec ou sans budget annexe.
Le montant de la compensation sera égal à la différence entre la perte de recettes tarifaires constatée entre 2019 et 2020 et un montant de 2,5% des recettes réelles de fonctionnement du budget principal 2019.
Dans ce cas, le montant de la compensation ne peut excéder la différence entre le montant de l’épargne brute du budget principal 2019 diminué de 6,5% et le montant de l’épargne brute 2020.